Oussama Tabti né en 1988 en Algérie. Son travail porte un regard critique sur une géopolitique hermétique, faite de frontières infranchissables et de cultures qui se recroquevillent sur elles-mêmes. Il dénonce, à sa manière, la difficulté de se mouvoir dans un monde certes globalisé, mais méfiant, effrayé par l’étranger et la différence. Les invisibles est […]

Oussama Tabti né en 1988 en Algérie.

Son travail porte un regard critique sur une géopolitique hermétique, faite de frontières infranchissables et de cultures qui se recroquevillent sur elles-mêmes. Il dénonce, à sa manière, la difficulté de se mouvoir dans un monde certes globalisé, mais méfiant, effrayé par l’étranger et la différence.

Les invisibles est l’une des appellations que l’on donne aux chibanis, ces personnes âgées, anciens travailleurs immigrés maghrébins venus en France. Une personne ou un objet devient invisible à partir du moment où l’on n’y prête plus attention. Eux vieillissent et meurent, dans une forme de solitude et d’indifférence générale.

Depuis qu’il s’intéresse aux chibanis, il découvre leur présence discrète, et observe leurs gestes et leurs habitudes. Il a notamment remarqué leur manière si particulière de s’habiller, à la fois modeste et distinguée.

Dans cette installation il utilise les vêtements et accessoires portés par les chibanis. On les trouve dans certains étalages et vitrines de magasins, autre témoignage de leur si discrète existence.

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