Hannah De Corte née en 1988, Bruxelles.(Belgique)

Dans mon travail récent, je fais écho aux écrans d’ordinateurs avec la trame de la toile de peintre; en exploitant la matérialité de la toile en tant que support et médium, je marque sa structure avec de petites touches semblables à des pixels (1 et 0, quelque chose ou rien).

À l’inverse, je m’intéresse à la matérialité du numérique, telle qu’elle se manifeste notamment dans la transmission de paquets d’informations. Comme dans le bit error code, des erreurs involontaires s’insinuent dans mes images. Combien d’erreurs peuvent exister avant que la lisibilité de l’information ne soit atteinte? Quel est, par exemple, l’effet d’une telle absence d’information sur des effets optiques? Ma méthode manuelle laisse place au glitch ou bug informatique, faisant paradoxalement émerger une qualité numérique.

Je joue avec des paramètres de dimensions et de proportions, parfois avec des effets de profondeur atmosphérique et des illusions optiques, pour mesurer le temps et l’espace de façon singulière.

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