S’il fallait démontrer que le dessin se suffit à lui-même en tant que laboratoire ou finalité, la réunion de ces trois artistes “dessinants” permet de s’en faire une idée.      Trois approches différentes, trois visions du monde selon les perceptions ou sensibilités. Onirique pour Oana Cosug, ironique pour Marianne Garnier ou documentaire pour Nathalie van de Walle, le point commun est un regard sur le monde.

Oana Cosug entend entraîner le spectateur dans un monde de fantaisie où les règles de l’absurdité renvoient à des évènements personnels, avec une sensibilité aussi  spirituelle que sarcastique. Pour elle, le dessin est avant tout une expérience permettant de concevoir un improbable, évoquant les peurs et les fascinations du désir. 

Marianne Garnier use des simulacres de nos désirs pour nous prodiguer de bons conseils pour un monde meilleur, souriant et insousciant. Sur la pointe des mots, elle s’amuse de l’insolite, de jeux de langage et d’images, tels des rêves illustrés. Se laisser dévorer, le savoir et l’accepter. Jouir enfin de l’indicible.

Nathalie van de Walle reconnaît une fascination pour les désordres: ceux de l’actualité qui n’est que chaos d’images livrées en vrac à notre oeil fatigué, et ceux qu’elle découvre au détour d’une friche, le plus souvent ceinturée de grillages qui nous en interdisent l’accès. Le dessin et la gravure sont pour elle des outils d’approche qui nou réveillent un peu sur les choses que nous ne voyons plus à force de les voir chaque jour.

Jusqu’au 20 janvier 2018 – Drink le samedi 16 décembre 2017 à partir de 14h.

Galerie Artitude – rue de la Longue – haie 23 – 1000 Bruxelles – + 32 2 647 01 46

Ouvert du jeudi au samedi de 14h à 18h ou sur RV.

www.artitude.be