En réponse à l’invitation de Valérie Boucher, Claire Leblanc, diredtrice du musée d’Ixelles et partenaire de plusieurs années d’ArtContest, propose deux vidéos d’Edith Dekyndt pour la vitrine Rivoli du 4 février au 31 avril 2019.   The Soul Collectord’Edith Dekyndt, 2001, collection du Musée d’Ixelles   Né en 1960 en Belgique,  Edith Dekyndt, créée une œuvre  où […]

En réponse à l’invitation de Valérie Boucher, Claire Leblanc, diredtrice du musée d’Ixelles et partenaire de plusieurs années d’ArtContest, propose deux vidéos d’Edith Dekyndt pour la vitrine Rivoli du 4 février au 31 avril 2019.

 

The Soul Collectord’Edith Dekyndt, 2001, collection du Musée d’Ixelles

 

Né en 1960 en Belgique,  Edith Dekyndt, créée une œuvre  où le dessin, le son, la photographie ou la vidéo se côtoient et s’entremêlent. Si la  vidéo est le médium le plus souvent utilisé, il n’est « qu’un moyen pour rendre compte de choses instables, qui se transforment et qui sont éphémères ». Elle se considère avant tout comme une plasticienne, peintre et sculpteur.

Tout au long de ses créations, l’artiste cherche à révéler le ténu, l’impalpable, la poésie du plus petit changement d’état. Les choses banales du quotidien  deviennent  le sujet principal de l’œuvre : une bulle de savon, une moisissure, un drapeau qui flotte. Avec une économie de moyens, elle attire l’attention du spectateur sur « la visibilité de l’invisible » et invite celui-ci à vivre une expérience intime et à expérimenter la patience active.

Son art se veut relationnel et dans ce cadre elle a développé plusieurs projets collectifs comme The Soul Collectorprésenté ici. En 2001, Edith Dekyndt a demandé à une cinquantaine d’habitants de Louvain-La –Neuve de dessiner leur âme en moins de 5 minutes. Les dessins, au stylo-bille ou au crayon, sont présentés les uns après les autres, matérialisation d’un concept métaphysique et universel qui semble un processus toujours en action. La beauté naît du hasard, de la sobriété et de la surprise.

 

One second of silence (Rotterdam)d’Edith Dekyndt, 2009, collection du Musée
d’Ixelles

 

Un drapeau en toile transparente flotte dans les airs laissant sa surface se confondre avec le ciel alentour comme s’il en était l’emblême. D’autre part, le ciel émergeant dans les vagues qui agitent ce drapeau, semble devenir liquide. Vidéo, couleur, non sonore

D’une bulle de savon à l’onde d’une vague, Edith Dekyndt met à jour, à travers l’observation et l’expérimentation de formes et manifestations élémentaires, des forces et phénomènes primordiaux (gravitation, magnétisme, etc.). Elle établit des relations entre les éléments qui mènent de l’objectivité scientifique d’une observation à la subjectivité poétique de son appréhension. Découvrant ses œuvres, chaque spectateur voit se démultiplier

sa capacité à observer « l’existence fascinante des choses »1et vit une expérience physique et mentale singulière, qui englobe à la fois l’œuvre et l’espace dans lequel elle est montrée.

Dans la vidéo One Second of Silence (Rotterdam), un drapeau transparent flotte dans le gris du ciel, qui l’impressionne. L’idée même de mouvement affleure ici : mouvement du drapeau au premier plan, mouvement du ciel, immense et fugace, à la fois devant, derrière et autour. L’idée de paysage est également présente. Ainsi que, plus symboliquement, celle de territoire, que le drapeau, par sa transparence, ne délimite pas, mais, au contraire, « ‘illimite ». Il existe d’ailleurs plusieurs versions de cette vidéo, que l’artiste filme en différents endroits du monde.