Bio Justin Morin assume pleinement l’héritage de l’Art Minimal, notamment dans le choix de formes géométriques simples, qui ne renverraient à rien d’autre qu’à elles-mêmes : what you see is what you see, pointait Frank Stella en 1964 en parlant de ses propres peintures. Mais ce que l’ont voit chez Justin Morin se démarque de […]

Bio

Justin Morin assume pleinement l’héritage de l’Art Minimal, notamment dans le choix de formes géométriques simples, qui ne

renverraient à rien d’autre qu’à elles-mêmes : what you see is what you see, pointait Frank Stella en 1964 en parlant de ses propres

peintures. Mais ce que l’ont voit chez Justin Morin se démarque de cet adage fondateur, non seulement par le choix de matières

expressives, mais aussi par les dispositifs scéniques, ou par les affects dont il charge volontairement ses sculptures pour en faire des

objets troubles et ambigus, utilisant la neutralité de l’Art Minimal pour mieux le renverser du piédestal de son autorité formelle.

Entre fascination et distance critique pour ce mouvement central de l’art américain, né dans les années 60, Justin Morin observe

avec acuité la manière dont il a infusé subrepticement divers univers liés à la mode, au design, et plus largement à tout ce qui relève

de la logique de l’exposition, du décor, et au-delà, de la consommation d’objets.

 

Marie Cozette, directrice de la Synagogue de Delme.

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